Meyras - La Grand Rue - ©S.BUGNON
Meyras - Eglise Saint Etienne - ©ARG
Meyras - Eglise Saint Etienne - ©S.BUGNON
Meyras - La Grand Rue - ©S.BUGNON
Meyras - Le village - ©on-visit.com
Meyras - ©Pegoraro
Meyras - ©Demangeon
Meyras sous la neige
Meyras - Relais des Muletiers - ©S.BUGNON

Meyras et l'eau

Outre les thermes de Neyrac, la commune possède un riche patrimoine hydraulique. il est si présent qu'il est impossible de découvrir toutes les utilisations de l'eau en une seule fois.
Pour percer les mystères de "l'eau maîtrisée", suivez le fil qui vous emmènera de l'unité d'embouteillage du Pestrin, à l'unité de traitement de l'eau, en passant par le barrage de Pont de Veyrières.
 

Patrimoine de l’eau


L'usine d'embouteillage du Pestrin

L'eau minérale est de l'eau souterraine naturellement pure, de composition physico-chimique constante et qui contient des éléments, sels, gaz et boues, susceptibles d'agir efficacement sur la santé.
Dans la vallée de la Fontaulière, l'usine du Pestrin exploite des eaux. Sur son site, on trouve cinq sources mais seulement
deux sont exploitées :
- l'eau de Ventadour (débit 25 litres/minute)
- l'eau de Chantemerle (débit 15 litres/minute)
Les trois autres ont un débit trop faible pour être exploitées.


L'eau de Ventadour

Un petit mot sur son histoire :
Cette eau gazeuse est reconnue en 1860 pour ses propriétés digestives car elle est riche en oligo-éléments (cuivre, fer, manganèse, zinc). De plus, grâce à sa faible teneur en sodium, elle est adaptée aux régimes sans sel.
En 1868, commence l'exploitation de cette eau. Puis, en 1951, Paul Ricard crée la Société du Pestrin.
Selon une légende locale, la source aurait été découverte au 12ème siècle par un troubadour.
« Dès le douzième siècle, le château et la source de Ventadour étaient célèbres car un jeune troubadour aurait séjourné au château en l'absence de son seigneur parti pour les Croisades. Ce troubadour découvrit une source fraîche et pétillante. Il y serait allé tous les jours pour s'y désaltérer. De retour des Croisades, le seigneur du château de Ventadour et les croisés revinrent harassés par la fatigue et la peste. Tous burent cette fameuse eau fraîche et pétillante et tous furent guéris en peu de temps. »

Son élaboration :
L'eau est puisée à 15 mètres de profondeur par une pompe à piston centenaire. Elle monte dans un bac pour être ensuite pulvérisée. Pendant 8 à 10 jours, elle est laissée à décanter. Enfin, elle est regazéifiée au gaz naturel de la source avant d'être embouteillée.


L'eau de Chantemerle

Bien qu'ayant les mêmes propriétés que l'eau de Ventadour, cette eau est plate et moins connue.
Son exploitation est moins complexe étant donné qu'elle n'est pas gazeuse. Il suffit de la faire décanter et d'éliminer les dépôts pour la mettre en bouteille (pas de phase de regazéification).

L'embouteillage :
La production d'eau plate ou gazeuse par jour est de 15 à 18 000 cols en bouteille de 25 cl à 1 l soit environ un million de cols par an. L'embouteillage se fait dans des bouteilles en verre blanc à une température de 10-12° C. Le verre provient de Saint Gobain (verrerie). Les bouteilles de 1 l sont vissées alors que celles de 1/4 et 1/2 l sont encapsulées.
 

L'unité de traitement de l'eau

Syndicat des Eaux de la Basse Ardèche (SEBA) dont le siège est à Largentière, est une grande unité de distribution moderne et performante regroupant 80 communes.

En quoi consiste ce traitement ? :
Le traitement de l'eau se fait à l'ozone puis au bioxyde de chlore. Ce traitement corrige la qualité de l'eau pour qu'elle n'évolue pas pendant son transport. Le maintien d'un léger résiduel de chlore dans le réseau permet de s'assurer de la bonne qualité microbiologique de l'eau chez le consommateur.


Le barrage de Pont de Veyrières

Pourquoi a-t-il été créé ? :
Sa construction s'inscrit dans le Contrat Ardèche Claire et n'a été possible que par la présence sur le plateau ardéchois de trois barrages (La Palisse, Le Gage, La Veyradeyre) et du Lac d'Issarles d'une part et de l'usine hydroélectrique de Montpezat d'autre part, le tout étant exploité par EDF.
Situé sur Meyras, Chirols et Saint Pierre de Colombier, le barrage permet de stocker puis de relâcher progressivement les eaux en provenance de l'usine hydroélectrique de Montpezat. Ce barrage a été mis en eau le 13/09/1986.

Ces objectifs sont nombreux :
- régulariser les lâchers de l'usine de Montpezat
- produire de l'électricité
- maintenir un débit contrôlé durant la période estivale
- garantir l'alimentation en eau potable des populations sur une distance de 60 km en aval
- préserver et améliorer le milieu naturel
- irriguer les cultures
- permettre des activités de loisirs
- soutenir les étiages
- protéger la santé publique par l'amélioration de la qualité de l'eau, la lutte contre les pollutions

L'énergie hydraulique joue ainsi un rôle de préservation de l'environnement.
Sur Meyras, l'usine FOURNIER, ancien moulin, était déjà exploitée sous les Seigneurs de Ventadour. Maintenant, elle produit de l'électricité et la revend à EDF. Sa production est d'environ 3.5 millions de kW/h/an.
 

La force motrice de l'eau

Les moulinages ont été une activité très importante jusqu'au 19ème siècle. La culture des vers à soie débutait fin Avril et durait une vingtaine de jours. Les feuilles de mûriers étaient ramassées en grande quantité pour nourrir les chenilles jusqu'à leur transformation en cocons. Ensuite, les cocons étaient dévidés à la filature voisine. Puis la soie était tissée à Lyon. A cette époque, la sériciculture connaît un véritable essor apportant un complément indispensable à la une polyculture existante. Au milieu du 19ème, le travail de la soie domine l'industrie ardéchoise et tient la première place en France. La plupart de ces industries se situe en Cévennes et dans les Boutières. L'introduction de la machine à vapeur entraîne l'extension des moulinages de toute taille. Au moulinage, s'ajoute la filature qui travaille surtout en été.
Aujourd'hui, la forte concurrence de l'Asie du Sud Est, précipite la fermeture de nombreuses unités Textiles Ardèchoises.
 

Image agricole de l'eau

Quand les paysans ont voulu diversifier leur culture et améliorer leur rendement, ils ont remplacé les simples canaux d'irrigation, tributaires de la pluie par des béalières.
Ces béalières sont des petits canaux alimentés gravitairement par la dérivation des eaux des ruisseaux, rivières ou des eaux de sources. Elles sont encore utilisées ainsi que les retenues collinaires. Maintenant, les champs sont alimentés par une station de pompage dont la prise d'eau est raccordée au barrage de Pont de Veyrières. Le réseau fonctionne sous pression. Les agriculteurs se sont regroupés en une Association Syndicale Autorisée au Plot de Meyras.


Présentation du thermalisme ardéchois

L'Ardèche a été très affectée par les mouvements qui ont accompagné, précédé ou suivi la formation des Alpes. Le vieux socle hercynien a été soulevé, cassé, par ces mouvements, laissant le passage à des laves, à des roches, à des gaz, issus des profondeurs de l'écorce terrestre.
Parfois, les eaux souterraines sont réchauffées ou traversées par de telles émanations. Si elles sont réchauffées, ce sont des eaux chaudes ou thermales. Si leur composition chimique est affectée, ce sont des eaux minérales. Mais une eau peut être à la fois minérale et thermale.
Nos ancêtres ont eu recours depuis longtemps aux vertus de ces eaux pour soigner les maladies de la peau, de l'appareil respiratoire, digestif... Ainsi, les Romains et même peut être les Celtes, savaient utiliser ces eaux thermales.
Malgré tout, le thermalisme n'a pris son essor qu'avec la découverte et l'exploitation des eaux de Vals, à l'époque d'Henri IV et surtout à partir du second Empire.
L'eau thermale est une eau sortant du sol avec une température plus ou moins élevée, alors que l'eau minérale est une eau chargée de minéraux.
Il convient de distinguer trois étapes dans l'histoire du thermalisme.


Les origines

Il y a deux exemples de sources utilisées dès l'Antiquité et durant le Môyen Age : Neyrac et Saint Laurent Les Bains. A Neyrac, les Gaulois vénéraient déjà une divinité fluviatile, Nérius, qui a pu donner son nom au lieu. Le linguiste Foucher pense que Neyrac a la même origine que NER, qui donna Néré et Néreides en grec. Les Romains y construisirent une piscine. Il y avait au Moyen Age une léproserie et une église dédiée à Saint Lazare, le patron des lépreux. La "grotte de la mort" impressionnait évidemment les visiteurs. Les eaux thermales et minérales ont été considérées avec méfiance par l'église, pendant le Moyen Age, et leur usage fut abandonné par les couches les plus fortunées de la société mais le petit peuple leur resta fidèle. Les seigneurs laissèrent sans doute la gestion des sources aux aubergistes du temps. Les paysans venaient prendre les bains dans des cuves de bois, hommes et femmes ensemble, ce qui inquiéta l'église !!!
Les bains étaient gratuits et les aubergistes y trouvaient surtout l'occasion de faire marcher leur commerce. Il n'y avait évidemment aucune surveillance médicale. On soignait surtout les maladies de la peau et les rhumatismes. On pense évidemment à la lèpre mais les ladres ou lépreux avaient des cuves particulières.


Les temps modernes

C'est la vogue de l'Antiquité à l'époque de la Renaissance qui remit à l'honneur parmi les classes aisées l'usage des eaux minérales et thermales. Il fut dès lors de bon ton d'aller "prendre les eaux" ; la reine Marguerite de Navarre, soeur de François Ier, se réfugia dans son royaume, auprès des sources de Neyrac. Les sources ont été durant cette période exploitées à l'ancienne et les aubergistes se sont approprié les eaux sans problèmes.


La belle époque

Napoléon, le vrai fondateur de l'Etat Français d'aujourd'hui, réglementa les sources minérales. Leur exploitation fut dès lors soumise à autorisation préfectorale et celle-ci fut liée à la surveillance d'un médecin.
La guerre de 1914 marqua pour le thermalisme le début d'un profond déclin. Les sources fermèrent ou tentèrent de survivre comme la source du Pestrin. Aujourd'hui, le thermalisme est florissant et les meublés se développent. Malgré tout, l'avenir des sources de l'Ardèche dépend surtout des combats financiers gigantesques.


Histoire des thermes et établissement thermal

Les thermes ont été créés par le Consul Domitius en 121 avant JC. Des vestiges romains ont été retrouvés sur le site de la station thermale :
- des pièces romaines (Antonin, Adrien, Gordien III)
- une voie romaine qui permettait aux Romains d'aller de Meyras (camp romain) à Neyrac ; celle-ci existe encore. Elle est dénommée VOIE DOMITIUS.
- un mur gallo-romain de 7 mètres de long
- des restes d'une piscine (captage d'une source d'eau minérale)
- des fragments de tuiles, de briques, de tessons de poteries
Au Moyen-Age, ce sont les Croisés qui ont utilisé les eaux de Neyrac pour soigner la lèpre. Les lépreux étaient installés dans des baignoires jumelées, en bois de châtaignier, dans la mofette, d'où émane du gaz carbonique.

Les propriétés de ces eaux
L'eau de Neyrac, captée à 40 mètres de profondeur, jaillit à une température de 37°C. Elle est d'une grande pureté bactériologique et comporte des propriétés puisées dans les diverses roches qu'elle traverse lors de son passage souterrain.
Les eaux en lessivant les pouzzolanes vont s'enrichir en titane et en terres rares (Cérium, Yttrium) d'où un pouvoir curatif incontesté.
De plus, ces eaux sont bicarbonatées, calciques et carbogazeuses comme la plupart des eaux minérales d'Ardèche. Elles renferment également des oligo-éléments et la présence de cuivre, zinc et arsenic leur confère des propriétés cicatrisantes.
Leur pouvoir curatif est reconnu par l'Académie de Médecine en 1851. Les vertus thérapeutiques concernent les maladies de la peau et les rhumatismes. Un agrément en phlébologie devrait venir s'ajouter à ses vertus. Des cures de remise en forme et bien-être sont aussi proposées.

La boue
Neyrac utilise une boue naturelle extraite de l'eau thermale. Déshydratée, c'est une poudre impalpable, véritable "lutite" thermal. Mélangé à l'eau native, ce limon d'une teinte ocre rouille et très onctueux, est employé en illutation sur les articulations douloureuses. Son indication en dermatologie en fait la spécificité de Neyrac, première station thermale française à l'avoir utilisé dans le traitement des affections de la peau (eczéma, psoriasis) sous forme d'illutation et de photo-illutation.

Le griffon
Au coeur de la station thermale, se situe le griffon où était captée l'ancienne source de Neyrac. Un escalier permet de découvrir la galerie souterraine reliant trois sources (la Source des Bains, la Source des Cerfs et la Source Bienvenue). Jadis, on griffait la boue des parois. Cette boue thermale naturelle est la seule boue jaillissante en France. Elle était prélevée au griffon de la Source des Bains, où elle se déposait naturellement.

Aujourd'hui un forage récent a créé la source DORIS, la boue est séparée de l'eau par un appareillage très sophistiqué.

L'établissement thermal et son fonctionnement
L'établissement thermal de Neyrac accueille environ 300 curistes par saison et soigne son image de station familiale.
Il respecte une charte de qualité avec trois thèmes de cure :
- le Bain de Nature (rhumatologie)
- la Force de l'eau (dermatologie)
- la Forme Verte (détente, forme et beauté)
 
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Publié le 20/04/2021

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Publié le 01/01/2024 à 18h55